16 mai 2008
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Mission printanière mexicaine (Huautla)
Projet CECAVATI de l'école « Chjine en Chjine Kjua »
Arrivée fin février 2008 au Mexique, ma mission est de procéder à l'évaluation des opportunités économiques offertes aux produits agricoles de la Sierra Mazatèque. Ce diagnostic doit permettre à l'école « Chjine en Chjine Kjua » d'élaborer le programme pédagogique de la future formation professionnelle agricole afin qu'il soit cohérent avec les réalités locales.
Mes recherches débutent rapidement, avant même que je ne sois habituée au décalage horaire! Pour mener à bien ma mission je suis amenée à rencontrer les acteurs locaux du développement en compagnie de Marielle pour commencer, puis seule par la suite. Le projet de création d'une formation professionnelle suscite l'intérêt de chaque personne rencontrée et tous sont prêts à nous aider en nous fournissant les informations et contacts nécessaires.
L'équipe du projet et ma « famille d'accueil » sont très accueillants, et grâce à cette bienveillance qui m'entoure je prends rapidement mes marques dans la ville et entame sereinement l'étude économique pour laquelle je suis venue. Quelques jours me suffisent pour me faire au rythme mexicain qui laisse le temps de prendre son temps... Je me dois également de rencontrer les élèves de l'école préparatoire afin de leur présenter le projet et d'évaluer leur intérêt pour ce dernier. Ainsi, dès le lendemain de mon arrivée à Huautla me voici devant un groupe d'élèves du sixième semestre en compagnie du Padre José-Luis pour discuter avec eux du projet et de ma mission.
L'expérience est quelque peu intimidante ; je ne pensais pas présenter si rapidement le projet aux élèves! Toutefois, l'intervention se passe bien et nous a permis, Marielle et moi, de nous faire connaître des élèves.
Cependant, une seule intervention ne suffit pas pour évaluer l'intérêt des élèves pour la formation, car ces derniers ne sont pas très bavards avec les personnes inconnues! Ainsi, afin d’attirer leur intérêt et d'obtenir leur confiance, je participe à diverses activités organisées par l'école dans un cadre moins formel que celui des cours (hommage au drapeau mexicain, fête de départ du Padre Victor à Tabasco, courses de chevaux...).
Durant trois semaines consécutives, j'interviens le vendredi devant deux groupes d’élèves. Cela me permet d'observer qu'une quinzaine d'élèves est particulièrement intéressée par la formation professionnelle agricole. De plus, lors des moments consacrés aux questions et échanges d'idées, je m'aperçois que la majorité des élèves a conscience des réalités de la Sierra Mazatèque, où l'agriculture est une source de revenus indispensable qui mérite d'être choyée. La plupart trouve le projet intéressant, même si certains ont d'autres objectifs qu'une carrière dans le secteur agricole, et sont prêts à diffuser l'information dans leur entourage.
Ces temps d'échange avec les élèves ainsi que les moments de loisirs partagés ont permis aux élèves de comprendre mon rôle ici et ce en quoi ils pouvaient m'aider. Je pense que cela était également indispensable afin qu'ils s'habituent à mon accent et que l'on puisse communiquer correctement par la suite! Avant mon retour en France je pense retourner à l'école « Chjine en Chjine Kjua » afin de recueillir les dernières informations concernant leur motivation, leurs suggestions et idées pouvant aider au déroulement du projet, mais également pour faire mes « au revoir » au groupe très sympathique que forment les élèves de l'école préparatoire.
Elodie Lafond, stagiaire de l’association SIERRA
Rappel d'Article : ---> Stagiaire Solidaire, Hors Pair...